Pour l’entrevue avec le président Macky Sall qui a suscité beaucoup de polémique et qui a d’ailleurs valu à l’ancien premier ministre sénégalais Cheikh Hadjibou Soumaré une convocation à la sûreté urbaine avant son placement sous contrôle judiciaire, Le Monde explique que le face-à-face entre Macky Sall et Marine Le Pen a été réussi grâce à une intervention de Philippe Bohn qui a accompagné la délégation du Rassemblement National en restant en retrait.
« C’est grâce à lui, toutefois, que la cheffe de file du parti a pu rencontrer le président en exercice de l’Union africaine depuis le 18 février », avant de céder la place au président des Comores, Azali Assoumani, a relaté le quotidien français. De source présidentielle à Dakar, on précise que Marine Le Pen devait, à l’origine, rencontrer d’autres personnalités politiques. Face à l’insistance de celle-ci et de M. Bohn, le président a consenti au rendez-vous, à condition qu’aucune publicité n’en soit faite, signe que la respectabilité de la députée d’extrême droite reste à parfaire en Afrique.
Le Monde ajoute que l’entourage de Macky Sall a refusé de confirmer l’entretien durant plusieurs jours. Il a accepté qu’une photo de l’entrevue soit prise pour un usage ultérieur, a laissé entendre Philippe Bohn sur les colonnes de Le Monde. Après avoir laissé retomber l’émotion suscitée par ce tête-à- tête, l’entourage du président, pour sa part, justifie la rencontre par l’évolution du statut de Mme Le Pen dans le paysage politique français. (Le Monde avec Dakaractu)